Tutoriels
Une page "tuto" pour encourager à mieux observer, mieux connaître, apprendre à protéger les espèces vivantes qui nous entourent, et expérimenter par soi- même…
Découvrez dans cette page des « pas à pas » pour apprendre à dessiner la nature et des vidéos pédagogiques.
Des "pas à pas"
Claire Poitout est éco garde aux Espaces Naturels de la MEL et artiste. Elle vous donne des idées de croquis à réaliser "pas à pas" avec vos enfants ou si vous êtes débutants en dessin. L'idée est de prendre le temps de découvrir les espèces vivantes qui nous entourent et de les reproduire en les dessinant. Une bonne occasion aussi d'occuper les petits et les grands durant les journées hivernales ou les vacances scolaires.
L'Hirondelle rustique
Ce passereau est bien souvent pris en exemple pour illustrer la migration hivernale des oiseaux. Elle peut parcourir jusqu’à 12 000km/an, un exploit pour un animal pesant 35g ! Elle est reconnaissable à sa gorge rouge brique et à son dessus bleu foncé aux reflets métalliques. C’est une espèce proche de l’humain : au printemps, elle va construire (ou consolider) son nid dans les bâtiments de ferme. Son nid est fait de boue et de brins d’herbe. Mettre un bac à boue dans son jardin, laisser un accès aux étables ou abris de jardin, maintenir une prairie fleurie pour amener les insectes dont elle est friande…sont autant de gestes en sa faveur.
Le Crapaud commun
Cet amphibien répandu en France et en Europe est aquatique essentiellement en période de reproduction (au printemps). Il s’éloigne des points d’eau à l’été pour rejoindre les zones fraîches et ombragées de prairies, sous-bois et jardins où il se nourrit avant de passer l’hiver sous une souche.
C’est un véritable prédateur d’insectes et petits crustacés. Malgré l’importante place qu’il tient dans le fonctionnement des écosystèmes et l’utilité évidente qu’il a dans les jardins et les potagers, le Crapaud commun, à l’inverse des grenouilles, pâtit d’une mauvaise réputation ancestrale. De plus, il est de nos jours très fragilisé, à l’image de tous les amphibiens, par l’écrasement routier, la fragmentation des territoires, la raréfaction des zones humides, le changement climatique…
Le Renard roux
Décrié ou aimé, le Renard roux ne laisse pas indifférent. Ce mammifère de la famille des canidés tient plus du chat par sa manière de se déplacer. Il est friand de petits mammifères type mulots et campagnols mais ne délaisse pas les fruits. Est ce que vous savez qu’il est présent partout dans le monde ? Il s’est tellement adapté à l’homme qu’il vit même en ville. En métropole lilloise, il est chassé et piégé toute l’année mais il est bien présent. Il a simplement appris à éviter l’être humain pour sa survie. Alors si vous avez la chance d’en observer un, profitez du moment !
L'Abeille domestique
C’est une des rares espèces d’abeille vivant en colonie. La plupart des abeilles sauvages sont solitaires et ne produisent pas de miel. Insectes pollinisateurs par excellence, elles sont indispensables à la biodiversité or aujourd’hui différents facteurs les menacent : la pollution, le changement climatique, l’artificialisation des sols, les monocultures… et parfois, la concurrence. En effet, l’Abeille domestique butine tous types de fleurs. Elles peuvent parfois concurrencer certaines abeilles solitaires qui sont spécialisées dans une seule fleur. Pensant donner un coup de pouce à la biodiversité, les particuliers, entreprises, les collectivités installent des ruches. Or l’effet escompté n’est pas toujours celui qu’on croit…
La Pipistrelle commune
La Pipistrelle commune est un chiroptère. « Chiroptère » vient du grec « chiro » = main et « ptera » = aile et signifie « voler avec sa main ». Eh oui, les chauve-souris sont les seuls mammifères volants ! Une peau disposée entre les doigts très allongés de la main leur permet de s’élever dans les airs. Autre particularité : les chauve-souris sont nocturnes mais à la différence des chats par exemple, elles n’ont pas une bonne vue. Aussi ont-elles développé l’écholocation que l’homme a pris en exemple pour créer le sonar : elles envoient des ultrasons qui, butant sur un objet, reviennent à leurs oreilles et qu’elles interprètent comme étant un obstacle à éviter ou une proie.
La demoiselle
Les demoiselles sont des zygoptères de l’ordre des odonates. Quel vocabulaire ! Les demoiselles sont un groupe de libellules qui se distingue des libellules « vraies » (anisoptères) par un corps fin, des ailes repliées au-dessus du dos au repos, un vol papillonnant, des yeux qui ne se touchent pas. Les libellules sont de redoutables prédateurs (en anglais, on les appelle « dragonfly » = mouche dragon) notamment grâce à une parfaite maîtrise du vol. En effet, les libellules peuvent mobiliser séparément leurs ailes antérieures et postérieures : vol stationnaire, prendre de la vitesse rapidement, demi-tour brusque, voire même vol en arrière !
Le Moineau domestique
Commensale de l’homme, ce petit passereau présente une robe discrète et passe souvent inaperçu…sauf quand il se regroupe avec ses congénères. Alors son « piou-piou » de contact, est bien sonore. Sédentaire strict, le moineau né en ville reste en ville. D’ailleurs, il y est bien présent, quémandant nos miettes à la terrasse des cafés ou dans les jardins publics. Pourtant, l’espèce est en déclin en France, tant en ville qu’en campagne : difficultés à trouver une nourriture saine (les miettes de pains ne sont pas adaptées), à trouver des sites de nidification, pesticides etc…
La Grande sauterelle verte
C’est la plus grande de nos orthoptères qui regroupe les criquets et les sauterelles (pour faire la différence, regardez les antennes : les sauterelles ont les antennes plus longues que le corps, pas les criquets). Elle mesure jusqu’à 6 cm ! Carnivore, elle se nourrit d’insectes présents dans les prairies et les jardins. Sa couleur verte avec une bande dorsale brune lui permet de passer inaperçue dans les hautes herbes. Elle se déplace en marchant et sautant la plupart du temps mais il lui arrive de voler sur de courtes distances. Le mâle et la femelle sont semblables : la femelle est plus grande et pourvue d’un oviscapte, organe de ponte caractéristique qui ressemble à un sabre.
La Chevêche d'Athéna
Cette petite chouette aux yeux d’or, symbole de sagesse, est l’attribut de la déesse Athéna qui lui a donné son nom. De la taille d’un merle, en nettement plus trapue, elle présente un plumage mimétique qui lui permet de ne pas être vue dans les branchages si elle ne bouge pas. On la repère surtout à son chant qui ressemble à un miaulement. Espèce cavernicole (= qui niche dans une cavité), elle affectionne les paysages bocagers avec de vieux saules têtards. Elle se nourrit de petits mammifères, mais ne dédaigne pas les insectes, les vers et quelques fruits. Elle n’est pas strictement nocturne : il n’est pas rare de la voir en pleine journée à l’affût sur son perchoir. En haut de la chaîne alimentaire, elle est, par sa présence, une espèce indicatrice de la bonne santé du milieu.
Le Paon du jour
Vous le connaissez forcément, ce papillon qui a des yeux sur ses ailes. Ces yeux, appelés ocelles, sont un leurre mettant le doute chez le prédateur qui se sent repéré d’un coup et faisant gagner de précieuses secondes au papillon pour prendre la fuite. Il est de taille moyenne, assez commun en France et il hiberne à l’état adulte. Cherchez-le dans le grenier ou la cave : ailes refermées sur son dos, il est sombre et se fond parfaitement dans l’obscurité. L’ortie est sa plante hôte, c’est-à-dire que les chenilles en sont totalement dépendantes pour se nourrir. De ce fait, pas d’ortie, pas de Paon du jour ! Aussi, pensez à en laisser dans un coin de votre jardin !
Le Hérisson
Une silhouette ronde hérissée de piquants se terminant par un museau en pointe ? Vous l’avez reconnu, c’est le hérisson. Ce petit mammifère nocturne est pourvu de pas moins de 5000 piquants qui sont en réalité des poils rigides. Chaque piquant « vit » environ 1.5 ans avant de tomber pour être remplacé par un autre. Heureusement que tous ne sont pas renouvelés en même temps ! Même s’il est assez opportuniste dans sa nourriture qu’il repère à l’odeur, il reste globalement insectivore (il peut même manger abeilles et guêpes sans craindre leurs piqûres). Aussi entre-t-il en léthargie en hiver, lorsque les invertébrés se font plus rares. Il va se mettre au chaud dans un nid de feuilles sous un tas de bois ou un gîte que vous lui aurez concocté au fond de votre jardin !
Le Faucon pélerin
De taille moyenne et assez robuste, il est connu pour être le plus rapide du monde en piqué. En effet, lorsqu’il repère une proie (un oiseau en vol), il plonge dessus, ailes repliées le long du corps. Le choc à pleine vitesse tue souvent la proie. La vitesse du piqué oscille habituellement entre 130 et 180km/h mais elle peut atteindre des records impressionnants. Le pèlerin le plus rapide a été enregistré à 389km/h ! Ce rapace, au dos couleur d’ardoise, niche sur les falaises. Dans notre région, faute de falaise dans les terres, il occupe les clochers de certaines églises pour élever ses jeunes. Symbole de pouvoir dans l’Egypte ancienne (attribut du dieu Horus), c’est un rapace admiré encore aujourd’hui pour ses aptitudes à la chasse.
Des vidéos pédagogiques
Robin Derozier est éco garde aussi aux Espaces Naturels de la MEL. Il a réalisé plusieurs vidéos pédagogiques sur la faune et la flore. Il nous partage plusieurs conseils pratiques. Découvrez ses vidéos.
Prendre soin et nourrir les oiseaux en hiver
La Renouée du Japon
Mieux connaître l'ortie et la cuisiner/partie 1
Mieux connaître l'ortie et la cuisiner/partie 2
Faire du fusain
Les vertus de la menthe
