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Les recherches les plus fréquentes :
« J’ai créé en 2004 ce jardin dans un parc magnifique : MOSAIC Le jardin des cultures pour Lille Capitale européenne de la culture ».
Quand Hassan Zarrou remporte le concours international pour la création et la réalisation du beau jardin des senteurs : Le Jardin des Figuiers à MOSAIC, il est fier de lui donner l’âme chaleureuse de l’Afrique du Nord. Seize ans après, c’est avec beaucoup d’émotion qu’il revient embellir et enrichir « son » jardin, celui de son enfance au Maroc, où il grandit.
L’artiste se souvient avec nostalgie de toute la période de création de ce jardin. « J’ai travaillé pendant 6 mois, nuit et jour, pour réaliser ce jardin. Tellement fier et touché de montrer au public ce que représente la culture berbère arabe en Afrique du Nord. »
Symbole de l’amour, de la protection de la nature et du sens du partage entre les Hommes, le jardin des figuiers est le seul du parc à avoir été conçu par un artiste. Les 9 autres jardins ont été réalisés par des plasticiens paysagistes.
Au-delà d’une restauration, il s’agit d’une nouvelle création artistique
Après avoir travaillé sur les fresques du dôme en fin d'année dernière, il poursuit délicatement, avec son pinceau entre les dents, ses créations aux colonnes majestueuses qui marquent l'entrée du jardin. (voir photo du 6 janvier).
Sur sa page Facebook, il partage avec les internautes au fur et à mesure, toutes les étapes de cette restauration : « Vive la création, vive l’art quand il se marie à la nature, nous habille de ses couleurs, de ses formes, de ses odeurs et de ses matières ! … Ces odeurs qui enveloppent la matière, donnent un sens à mon art et à la vie et deviennent cette couleur multicolore. C’est tout simplement un acte d’amour…»
Ce jardin est à l’image de la culture berbère : une société chaleureuse, généreuse et matriarcale.
La place de la femme est omniprésente dans les sociétés berbères. « J’ai un profond respect pour la femme et j’ai voulu lui rendre hommage car sans elle, il manquerait l’essence de la vie, indispensable à notre équilibre. Le dôme représente le ventre de la femme qui donne la vie. Quant au sable, il symbolise la Terre. Une terre sacrée qu’il faut protéger. Le ruisselet est signe de vie. Dans ces zones du monde, l’eau est rare et précieuse. »
Le choix du figuier a aussi toute son importance. Il s’agit d’un arbre fertile et présent partout en méditerranée.
Ce jardin, Hassan l’avait dessiné quand il était enfant et il l’a réalisé adulte. Au cours de notre balade dans le parc, l’artiste nous confie : « il est vital pour moi de continuer à dessiner comme un enfant. Je ne veux jamais dessiner comme un adulte. L’enfant est spontané, innocent et ne sait pas mentir. Je tiens à garder cette insouciance ».
Le jour de notre rencontre, Hassan Zarrou a découvert avec beaucoup de tristesse son jardin saccagé, par des inconnus. La blessure a été profonde et toute l’équipe du parc s’est associé à l’artiste en soutien, peinée de voir ce magnifique jardin détruit. Dans ce contexte, un dépôt de plainte a été effectué par le parc. La MEL a condamné fermement ces actes de vandalisme et apporte son soutien à l’artiste.
« Je suis un roseau qui plie mais qui ne rompt pas. Rien ne m’arrête afin de marcher dans ce rêve en compagnie de mon pinceau. »
En attendant la réouverture du parc le 09 avril prochain, l’artiste, qui nous a avoué que la peur était passée à ses côtés, mais, il a poursuivi son travail et a restauré toute son œuvre. « J’avance, direction la lumière… Prenez soin de ce jardin des senteurs, c’est votre demeure ! »
L’Afrique du Nord est riche d’un extraordinaire héritage lié aux invasions historiques : l’empreinte des Phéniciens et des Romains, la culture arabo-musulmane, les influences andalouses, ottomane et française, les apports des populations noires du sud du Sahara.
Le Jardin des Figuiers illustre le lien entre la culture berbère, des origines et ces autres identités. Il fait aussi le pont avec le Nord-Pas-de-Calais, où des centaines de milliers de migrants ont poursuivi ce bouillonnant brassage. Ici, prime la diversité de la vie, exprimée dans ses deux dimensions essentielles. Le masculin se révèle à travers la géométrie et l’ordre ; le féminin ressort des couleurs, des textures, des senteurs.
Hassan Zarrou est artiste plasticien, diplômée par le Musée des Beaux-Arts de Lille.
Doctorat (Doctorants en Sciences et Art) de l’Université de Beyrouth.
Il a reçu 2 médailles 2016 et 2019, décernées par l’Académie française d’art sciences lettres
Mail : hassanzarrou@hotmail.com
Facebook Hassan Zarrou