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Le 27/11/2024

Nature partout, Nature chez vous : nourrir les oiseaux ?

Donner à manger aux oiseaux en hiver est une pratique courante, voici quelques conseils à suivre.


La première règle à respecter est la période, de la mi-novembre à la mi-mars ou uniquement lors des périodes de gel, lorsque les oiseaux ont le plus de mal à trouver de quoi se mettre sous le bec. Donner de la nourriture toute l’année est à proscrire  (bien que l’inverse soit parfois indiqué sur les emballages de graines et autres boules de graisse !). 𝘈 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘳𝘢𝘳𝘪𝘰, mettre une coupelle d’eau en toute saison est très utile , les oiseaux en raffolent pour s’abreuver et faire leur toilette .

Comme pour nous, c’est une alimentation ni trop grasse, ni trop salée, ni trop sucrée qui est bonne pour nos amis à plumes. Le pain ne leur apporte rien de bon, il faut l’abolir, tout comme les restes de fromages, de viandes, le riz, les pâtes … Les mélanges de graines contenant du tournesol, du millet, du blé, du maïs concassé peuvent être utilisés. Les boules de graisses d’origine végétale sont à privilégier et c’est encore mieux de les faire soi-même .

Donner un peu de graines régulièrement dans des endroits différents permet d’éviter la détérioration des aliments, de nettoyer les mangeoires et de ne pas concentrer les oiseaux sur un seul et même lieu, limitant ainsi la propagation éventuelle de maladies.

Ne nourrissez pas les oiseaux dans un endroit où le Chat domestique (𝘍𝘦𝘭𝘪𝘴 𝘤𝘢𝘵𝘶𝘴), grand prédateur non naturel, est trop présent... L'Épervier d'Europe (𝘈𝘤𝘤𝘪𝘱𝘪𝘵𝘦𝘳 𝘯𝘪𝘴𝘶𝘴) est quant à lui un prédateur naturel qui a tout à fait le droit de profiter, à sa façon, de votre mangeoire.

Il ne faut pas oublier que les oiseaux sont, comme tout ce qui vit sur notre planète, dépendants des autres êtres vivants qu’ils soient animaux, végétaux , fongiques … Installer une mangeoire dans un jardin à la haie et à la pelouse ultra tondue et où ne poussent que des plantes horticoles  a peu de sens.


Un jardin peut-être un véritable refuge à oiseaux toute l’année à condition de faire une place aux plantes indigènes sauvages (trop souvent appelées « mauvaises herbes » ). Si elles ne sont pas coupées systématiquement, les herbes sèches d’hiver peuvent encore avoir des fruits  ou accueillir des petites bêtes  qui y trouvent refuge, l’alimentation naturelle des oiseaux .

 Nourrir les oiseaux n’est pas sans conséquences et toutes les espèces (notamment les plus menacées) n’en bénéficient pas… Il faut garder en tête que c’est avant tout un plaisir pour nous, les êtres humains, et un bon moyen de s’initier à l’identification de la biodiversité, que l’on soit petit ou grand .

 Sittelle torchepot (𝘚𝘪𝘵𝘵𝘢 𝘦𝘶𝘳𝘰𝘱𝘢𝘦𝘢)

 Photo Claire Poitout / MEL