Symbole royal, animal présent dans de nombreux contes et légendes , l’oiseau au plumage blanc et à la peau noire a été magnifié dans le célèbre ballet de Tchaïkovski « le Lac des Cygnes » .
Mais de quels cygnes parle-t-on ?
Originaire d’Asie, d’Europe de l’est et de Scandinavie, le Cygne tuberculé (𝐶𝑦𝑔𝑛𝑢𝑠 𝑜𝑙𝑜𝑟), qui tient son nom du tubercule noir surplombant le bec orange, a été largement introduit en Europe de l’Ouest comme oiseau d’ornement dès le Moyen Âge .
Il est aujourd’hui difficile d’imaginer un plan d’eau sans ce grand oiseau (jusqu’à 230 cm d’envergure pour un poids de 10 kg pour les plus gros mâles ) qui s’est particulièrement bien adapté à la présence humaine.
Son comportement ressemble souvent plus à celui d’un oiseau de basse-cour attendant le « pain au canard » (à proscrire !) qu’à un véritable oiseau sauvage. Animal au comportement très territorial et parfois agressif , l’implantation d’un couple de Cygnes tuberculés dans une zone humide peut perturber la nidification d’autres espèces d’oiseaux aquatiques à proximité.
Deux autres espèces de « cygnes blancs » peuvent être observées en France : le Cygne de Bewick (𝐶𝑦𝑔𝑛𝑢𝑠 𝑏𝑒𝑤𝑖𝑐𝑘𝑖𝑖) et le Cygne chanteur (𝐶𝑦𝑔𝑛𝑢𝑠 𝑐𝑦𝑔𝑛𝑢𝑠).
Tous deux originaires des toundras du grand nord . Ces cygnes - véritablement sauvages - au plumage blanc et au bec jaune et noir sans tubercule sont rares dans notre région et s’observent en automne et en hiver .
Le Cygne noir (𝐶𝑦𝑔𝑛𝑢𝑠 𝑎𝑡𝑟𝑎𝑡𝑢𝑠), originaire d’Australie , a été introduit en Europe où il s’y reproduit et figure dans la liste des Espèces Exotiques Envahissantes ( = invasives ). Son comportement est identique au Cygne tuberculé et peut impacter les nichées d’oiseaux autochtones . Son bec est rouge et, en vol, il arbore de belles rémiges blanches (grandes plumes à l’arrière des ailes) qui contrastent avec le reste de son plumage entièrement noir .
Le 5 novembre, un Cygne chanteur a été observé en migration dans la métropole lilloise. Si vous voyez des cygnes à la saison froide, ouvrez l’œil !
Photo @Valeria Vizioli/ MEL
