Depuis mi-mars et déjà une « mauvaise herbe » dans le jardin ? Le Pissenlit (Taraxacum sp.) est l’une des plantes les plus méprisées de notre flore commune . Célèbre représentant de la grande famille des Astéracées (comme la pâquerette et les chardons), rien de mauvais ne pousse dans la « Dent-de-lion », ni dans ses feuilles, ni dans ses intentions !

Ce que l’on appelle la « fleur » est en réalité l’inflorescence - le capitule - où sont regroupées les nombreuses fleurs jaunes ligulées ( = aux pétales soudés en forme de languettes). Chaque fleur porte en elle les organes mâles (étamines) et femelles (pistils) nécessaires à la reproduction.

Le Pissenlit peut s’autoféconder, nul besoin de pollen d’autres pieds pour produire ses fruits. Ces derniers, les akènes, sont surmontés d’un pappus , le « parachute » de soies fines qui permet la dissémination par le vent (= anémochorie) et sur lesquelles on se plaît à souffler. Cette technique de dispersion est très adaptée au milieu de prédilection de l’espèce : les prairies rases.

Attention : pour un œil non averti, tussilage, crépide ou encore épervière, sont autant d’Asteracées « jaunes » souvent confondues avec le Pissenlit, ou fraudait-il dire les pissenlits ! En effet, il existe un très grand nombre d’espèces particulièrement difficiles à différencier, toutes très appréciées des pollinisateurs .

Remercions-les pour la couleur et la biodiversité qu’elles apportent aux pelouses tristes, monotones et sans vie de trop nombreux parcs et jardins…

Photo Valeria Vizioli / MEL