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Le 11/01/2023

Nature partout, Nature chez vous : le Gui

Caché de ceux qui ne pensent pas à lever les yeux, le Gui est facile à repérer en hiver, lorsque les feuilles des arbres sur lesquelles il se développe, sont absentes.

Le Gui (Viscum album) est une plante ligneuse, peu fréquente en métropole lilloise.

Il possède des feuilles persistantes (= présentes aussi en hiver) et vit en hauteur . Il est « enraciné » aux branches, très souvent d’un peuplier ou d’un pommier, par des suçoirs qui traversent l’écorce. Il se nourrit ainsi de l’eau  et des sels minéraux de la sève brute de la plante hôte. La sève élaborée, produite par photosynthèse avec les feuilles, est en revanche réalisée par le Gui lui-même. On parle de plante hémiparasite (= à moitié parasite) .

Plante dioïque, un pied de Gui est soit à fleurs mâle , soit à fleurs femelles . Sa floraison printanière donne, à l’automne, des baies blanches translucides  aux pieds femelles. Ce sont les oiseaux, comme la Grive draine (Turdus viscivorus) et la Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla), qui disséminent les graines. Leurs fientes, rendues particulièrement visqueuses par la pulpe gluante des baies ingérées, s’accrochent aux branches et permettent aux graines de trouver une nouvelle branche à coloniser.

Le Gui est aussi une plante riche en symboles. Pour les Celtes, celui qui poussait sur un chêne ou un châtaignier était sacré et de nos jours, le 31 décembre à minuit , la coutume veut que s'embrasser sous le Gui  soit gage de prospérité et de longue vie.

 Photo Clément Mériglier / MEL