Dans l’hémisphère Nord, depuis la nuit des temps, les hirondelles sont le symbole du retour des beaux jours. Le printemps et la hausse des températures coïncident avec le retour d’hivernage de ces oiseaux, qui viennent nicher et se reproduire en Europe et Afrique du Nord. Ce voyage retour cumule parfois plus de 10 000 kilomètres !

Dans les Hauts-de-France, il est possible d’apercevoir 3 espèces d’hirondelles en période de reproduction : l’Hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum), l’Hirondelle rustique (Hirundo rustica) et l’Hirondelle de rivage (Riparia riparia). Aujourd’hui, ces trois populations d’hirondelles sont en déclin, comme le montre le bilan 1989-2019 publié par la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), le Muséum national d’Histoire naturelle et l’Office Français pour la Biodiversité. Ce déclin est causé principalement par la disparition ou l’altération des sites de nidification, ce qui affecte chaque population à sa manière.

L’hirondelle de fenêtre, comme son nom l’indique, accroche son nid dans les angles des fenêtres ou même sur les façades des maisons. Très friande des vieilles bâtisses aux murs rugueux, la rénovation des maisons complique leur tâche. De plus, leur nid est fait principalement de boue. C’est une denrée assez rare en milieu urbain, où les zones humides sont peu présentes et l’environnement bétonné. Les hirondelles de fenêtres peinent donc à trouver les matériaux nécessaires à la construction de leur nid, ainsi que des espaces pouvant les accueillir.

L’hirondelle rustique quant à elle est très présente dans l’environnement rural. Les bâtiments agricoles constituent son lieu de nidification de prédilection. Avec l’industrialisation de l’agriculture et la dégradation des paysages (asséchement des mares, disparition des haies, utilisation de pesticide à outrance), les hirondelles rustiques font face à une modification de leur habitat et à une raréfaction des insectes volants, leur seule nourriture.

Enfin, les sites de nidification des hirondelles de rivage sont également touchés : de nombreuses parois sableuses des bords de cours d’eau se transforment en parois bétonnées, n’offrant plus un habitat favorable à leur nidification.

Il est difficile de pallier cette problématique d’altération de leur habitat. A petite échelle, il est possible d’aménager des zones humides boueuses dans votre jardin.
Ainsi, la boue disponible pourra aider les hirondelles à construire leur nid. Vous aurez alors, peut-être, l’occasion d’observer pendant quelques mois ces grandes migratrices !

Si vous souhaitez en apprendre plus sur les hirondelles et leur vie mystérieuse, une balade naturaliste gratuite est organisée mercredi 9 juin à 14h à Lesquin.
Uniquement sur inscription par mail à animationnature@lillemetropole.fr. 

(Source : aves.be / lpo.fr)