L’aubépine, garde-manger de la Grive mauvis
Durant l’automne, l’Aubépine se couvre de cenelles, ces petites baies rouge vif qui attirent de nombreux oiseaux frugivores. Mais, alors que les fruits de nombreux arbustes disparaissent rapidement, ceux de l’aubépine persistent tout l’hiver. Leur chair, d’abord farineuse et peu nutritive, devient plus sucrée avec le gel, les rendant particulièrement attractifs en plein cœur de la saison froide.
Pour la Grive mauvis, cette disponibilité alimentaire est cruciale : elle y trouve une ressource énergétique stable lorsque les invertébrés et insectes se font rares.
La grive mauvis, une alliée pour la dispersion des graines
En se nourrissant des cenelles, la grive mauvis joue un rôle essentiel : elle dissémine les graines sur de longues distances lors de ses déplacements quotidiens.
Cette dispersion endozoochore (via le tube digestif) permet :
- d’étendre l’aire de répartition de l’aubépine ;
- de favoriser son installation dans de nouveaux milieux, notamment les lisières et friches ;
- de maintenir des haies denses et structurantes pour la biodiversité locale.
Sans ces oiseaux migrateurs, l’aubépine coloniserait beaucoup plus lentement les milieux.
Comment maintenir ce lien ?
Dans la métropole lilloise, l’aubépine est très présente dans les haies, les zones de transition boisées ou les prairies. Préserver ces structures végétales, c’est soutenir la biodiversité en hiver.
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