Souvent confondus avec les moustiques, ces insectes ailés sont nommés chironomes. En France, il en existe 400 espèces, la plus connue étant le Chironome plumeux. Ils sont généralement de taille plus grande que les moustiques et de couleur verdâtre.

Les chironomes ont pour habitude de voler en essaim et peuvent donc occasionner des dérangements auprès des populations. Cependant ces derniers, à l’opposé des moustiques, n’ont pas d’appareils piqueurs et ne sucent donc pas le sang.

Un chironome adulte ne vit que quelques jours : le temps de se reproduire et de pondre avant de mourir. De ce fait, il n’a pas besoin de se nourrir. Le mâle possède des antennes plumeuses qui lui permettent d’entendre le vrombissement sonore des femelles et donc de les repérer plus facilement afin de s’accoupler.

Sa vie larvaire quant à elle dure environ 1 an. Il la passe dans l’eau et plus précisément dans la vase. Il est alors appelé vers de vase. Il a un corps allongé de 1 à 2 cm de long sur quelques millimètres de diamètre et est de couleur rouge (celle-ci est due à la présence d’hémoglobine). Il se nourrit de la matière organique en décomposition, c’est un organisme filtreur.

Le chironome adulte pond ses œufs jaunes translucides en paquets denses sur la ceinture d'objets flottants ou émergents, ou sur la berge au bord de l’eau.

Chironomes et moustiques, adultes et larves, sont des maillons importants des chaînes alimentaires : hirondelles, martinets, chauves-souris, amphibiens s’en nourrissent.

Ce qu’il faut savoir sur les moustiques :

En France, une dizaine d’espèces de moustiques est connue contre environ 3000 espèces présentes dans le monde. Ils ont 4 phases de développement dont 3 aquatiques (œuf, larve, nymphe) et 1 aérienne (adulte).

Les moustiques adultes ont de longues antennes fines et des ailes pourvues d’écailles. Les femelles ont une longue pièce buccale en forme de trompe rigide de type piqueur-suceur tandis que les mâles présentent des antennes plumeuses. Tous deux se nourrissent de sucs végétaux et d’eau sucrée. Cependant, les femelles piquent afin de prélever du sang pour mener à bien le développement des œufs féconds. En effet, le sang contient les protéines nécessaires à la maturation des œufs (notamment le vitellus destiné à nourrir le germe de l'œuf). La femelle se dirige vers sa proie notamment à l’aide des odeurs (dioxyde de carbone émis par respiration ou transpiration) et à la chaleur émise. Les croyances quant à l’attirance des moustiques pour la présence de sucre dans le sang ne sont pas fondées.

Elle pond ses œufs à la surface de l’eau ou dans un substrat humide pouvant être inondé. Les œufs dans le sol de certaines espèces peuvent ainsi persister à l’état de dormance plusieurs années si les conditions requises ne sont pas présentes.

La larve a un corps est allongé et est recouvert sur le côté de soies devenant de plus en plus courtes vers l’arrière. Elle se déplace à la surface de l’eau de manière saccadée, se nourrissant de phytoplancton, de bactérioplancton…

Voici quelques gestes à avoir pour éviter leur propagation :

•  Favoriser la présence des prédateurs
• Ne pas laisser de récipients pouvant contenir de l’eau, véritables lieux de prédilection des pontes, à disposition des moustiques.
  
  
  Croquis réalisé par Claire Poitout
  Le moustique commun est à gauche et le chironome plumeux à droite