biodiversité

Le 08/06/2022

 « Bonnes ou mauvaises » herbes ?

Vous les apercevez parfois au cours de vos balades, sur certaines berges et vous vous demandez s’il s’agit de « bonnes ou mauvaises herbes » ? Découvrez quelques éléments de réponses.

Moutarde sauvage, Cirse des champs, Armoise, Séneçon, Pissenlit, Tussilage…et bien d’autres. Ces plantes pionnières occupent les terrains nus, certaines d’entre elles dépassent les deux mètres à maturité. Les herbes qui y poussent librement, en attendant un futur engazonnement, ne sont pas « mauvaises », bien au contraire. Ces plantes spontanées contribuent momentanément à la protection et l’enrichissement des sols, au maintien d’une relative humidité et la fixation des poussières d’été. Elles se sèment toutes seules et préparent naturellement le terrain pour la suite des plantes graminées à venir, en attendant que les arbres poussent et prennent toute la place.

 

Bonnes ou mauvaises herbes

Toutes les plantes sont arrivées bien avant l’homme depuis des millénaires : les orties, chardons et autres sauvages pionnières s’installent partout depuis toujours au grand bonheur des insectes et papillons qui les consomment.

Pour Quentin Spriet, chargé de mission aux Espaces Naturels de la MEL : « Le concept de « mauvaise herbe » est récent, depuis que l’homme cultive, jardine, et ne s’accommode pas de ces concurrents malvenus dans les champs et les jardins. Cette dynamique naturelle ne rentre pas dans l’esthétisme habituel du résident urbain adepte de la pelouse tondue à ras. Ces plantes n’ont rien de « mauvais » (sauf au jardin ou à l’espace vert standard). Elles contribuent momentanément à protéger les jeunes arbres plantés encore fragiles et prompts à se dessécher.  Jeunes arbres et arbustes qui d’ici deux à trois ans auront conquis tout l’espace, privant les chardons de lumière. Il s’agit d’une gestion extensive, sobre et transitoire. »

 

Bonnes ou mauvaises herbes
Bonnes ou mauvaises herbes