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Le 08/03/2023

Nature partout, nature chez vous : épines et aiguillons

Épines et aiguillons ont comme fonctionnalité première de protéger la plante des herbivores qui aimeraient la grignoter, mais tous deux sont conçus différemment.

Les épines sont des organes modifiés : une évolution des tiges ou des feuilles . Elles sont donc le prolongement ligneux d’une plante, dans lequel passe la sève. Par conséquent, si l’épine est détachée de son support, la plante est endommagée. Le Prunellier (Prunus spinosa) et les aubépines (Crataegus sp.) ont des épines issues de la transformation de la tige, on parle d’épines-tiges. Ces dernières peuvent porter des bourgeons, d’autres épines ou être « nues ». Chez le Robinier faux-acacia (Robinia pseudoacacia), c’est une partie de la feuille (la stipule) qui a évolué en épine, on parle alors d’épine-feuille.

L’Églantier commun (Rosa canina), notre photo, porte quant à lui des aiguillons : des pointes piquantes qui se développent à partir de l’écorce d’une tige ou d’un rameau. Les aiguillons, excroissances non-vascularisées, sont détachables de leur support par simple pression, sans que cela ne porte atteinte à la tige sur laquelle ils se trouvent.

Aiguillons et épines sont des armes de défenses redoutables. Les arbustes qui en sont dotés sont souvent plantés dans nos haies, rendant ces barrières difficilement franchissables. Ils sont aussi très prisés des oiseaux pour y faire leur nid à l’abri des prédateurs.

Photo Clément Mériglier/MEL